Orgue à tuyaux de 18 jeux - 2 claviers / pédalier

Grand Orgue (54 notes)
Clairon 4, Trompette 8, Montre 8, Prestant 4,
Salicional 8, Plein jeu, Flûte 8, Doublette 2

Récit (42 notes C2-F5)
Voix humaine, Haubois, Octavin 2, Gambe, Voix céleste,
Cor de nuit, Flûte octaviante 4, Flûte harmonique 8

Pédale (30 notes)
Basson 16, Flûte 16

Accouplement : GO - Récit
Tirasse : Ped – GO et Ped – Pos
Cuillère, Tremblant

Orgue_Miremont.jpg
HISTORIQUE
La présence d'un orgue dans l'église de Miremont est dûe à la générosité d'une paroissienne au milieu du XIX° siècle. A son décès en 1852, Jeanne Marie Baron Veuve Berdoulat léga la somme de cinq mille francs à l'église de son village.
Le Conseil de Fabrique émit alors le souhait d'affecter cette somme providentielle à l'achat d'un orgue "propre à soutenir la majesté du culte religieux". C'est en 1866 que le Trésorier du Conseil de Fabrique fut chargé de traiter avec Messieurs GRACIEN et PAULINIER de l'acquisition de l'orgue.
Henri Jean François Marie GRACIEN est né à Toulouse en 1841. Il fait son apprentissage dans la facture d'orgue chez Feuga. En 1864, il s'installe à son compte et s'associe à Maurice PAULINIER qui ne possédait aucune formation de facteur. Ils construisent ensemble un orgue qui leur permet d'obtenir une médaille de bronze lors de l'Exposition des Beaux Arts et de l'Industrie de Toulouse en 1865. C'est précisément cet orgue que Miremont acquiert en 1866.
On sait peu de choses sur l'installation de l'instrument à la tribune. Henri Gracien décède le 2 mars 1868 et il parait improbable qu'il ait pu mener ce travail à bien. D'autre part, la découverte de la signature de Baptiste Puget à l'intérieur de l'orgue permet de penser que le remontage ou l'achèvement des travaux lui fut confié. Le 11 octobre 1869, l'orgue fut inauguré par Aloys Kunc (né en 1832 à Cintegabelle)
Il s'agit donc là d'un instrument unique puisque Messieurs GRACIEN et PAULINIER ne construisirent pas d'autre instrument.
Lors de son installation, l'église n'avait pas encore été rehaussée (elle le sera à la fin du XIX° siècle). Il est donc probable que , en 1869, le buffet était plus bas, ce qui est corroboré par la présence d'un soubassement en bois sur lequel l'orgue semble avoir été posé. Cet élément a été prélevé sur les stalles de l'église lors du rehaussement de l'édifice.
On peut aussi remarquer la série de dix têtes d'angelots joufflus qui décorent la façade et dont l'origine est inconnue, vraisemblablement récupérées sur un décor d'époque Louis XIV.