2016 mai 19
Composition et historique de l'Orgue de Miremont
12:33 - Par orgue miremont - Lien permanent
Orgue à tuyaux de 18 jeux - 2 claviers / pédalier
Grand Orgue (54 notes)
Clairon 4, Trompette 8, Montre 8, Prestant 4,
Salicional 8, Plein jeu, Flûte 8, Doublette 2
Récit (42 notes C2-F5)
Voix humaine, Haubois, Octavin 2, Gambe, Voix céleste,
Cor de nuit, Flûte octaviante 4, Flûte harmonique 8
Pédale (30 notes)
Basson 16, Flûte 16
Accouplement : GO - Récit
Tirasse : Ped – GO et Ped – Pos
Cuillère, Tremblant
HISTORIQUE
La présence d'un orgue dans
l'église de Miremont est dûe à la
générosité d'une paroissienne au
milieu du XIX° siècle. A son décès en 1852, Jeanne
Marie Baron Veuve Berdoulat léga la somme de cinq
mille francs à l'église de son village.
Le Conseil de Fabrique émit alors le souhait d'affecter
cette somme providentielle à l'achat d'un orgue
"propre à soutenir la majesté du culte religieux". C'est
en 1866 que le Trésorier du Conseil de Fabrique fut
chargé de traiter avec Messieurs GRACIEN et
PAULINIER de l'acquisition de l'orgue.
Henri Jean François Marie GRACIEN est né à Toulouse
en 1841. Il fait son apprentissage dans la facture
d'orgue chez Feuga. En 1864, il s'installe à son compte
et s'associe à Maurice PAULINIER qui ne possédait
aucune formation de facteur. Ils construisent
ensemble un orgue qui leur permet d'obtenir une
médaille de bronze lors de l'Exposition des Beaux Arts
et de l'Industrie de Toulouse en 1865. C'est
précisément cet orgue que Miremont acquiert en
1866.
On sait peu de choses sur l'installation de l'instrument
à la tribune. Henri Gracien décède le 2 mars 1868 et il
parait improbable qu'il ait pu mener ce travail à bien.
D'autre part, la découverte de la signature de Baptiste
Puget à l'intérieur de l'orgue permet de penser que le
remontage ou l'achèvement des travaux lui fut confié.
Le 11 octobre 1869, l'orgue fut inauguré par Aloys
Kunc (né en 1832 à Cintegabelle)
Il s'agit donc là d'un instrument unique puisque Messieurs GRACIEN et PAULINIER ne construisirent pas d'autre instrument.
Lors de son installation, l'église n'avait pas encore été
rehaussée (elle le sera à la fin du XIX° siècle). Il est
donc probable que , en 1869, le buffet était plus bas,
ce qui est corroboré par la présence d'un
soubassement en bois sur lequel l'orgue semble avoir
été posé. Cet élément a été prélevé sur les stalles de
l'église lors du rehaussement de l'édifice.
On peut aussi remarquer la série de dix têtes
d'angelots joufflus qui décorent la façade et dont
l'origine est inconnue, vraisemblablement récupérées
sur un décor d'époque Louis XIV.